Blanchiment et marché de l’art : comment lutter efficacement ?

Droit de l’art : notre associé, Olivier de Baecque, interviewé sur la lutte contre le blanchiment d’argent appliquée au marché de l’art dans un article de l’ACAMS, publié le 9 décembre dernier. Pointant les spécificités du secteur, il met en évidence l’importance d’un accompagnement pour satisfaire aux obligations anti blanchiment. 

blanchiment et marché de l'art

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Le blanchiment d’argent et le monde de l’art : état des lieux

Sur le site moneylaundering.com, L’ACAMS (Association of Certified Anti-Money Laundering Specialists) a publié récemment un article sur la situation de la France dans la lutte contre le blanchiment d’argent. L’association internationale relève la lente progression française vers la conformité aux règles et aux bonnes pratiques.

La France représente le 4e pays du marché mondial de l’art avec plus de 4 milliards de dollars. Le FMI (Fonds monétaire international) estime dans son magazine en ligne de septembre 2019, que le marché noir représente 10% de ce marché, dont la moitié relèverait d’opérations de blanchiment d’argent. Le pillage récent des oeuvres en Syrie et en Irak a, en outre, renforcé le besoin de vigilance pour éviter que la vente d’oeuvres ne finance le terrorisme.

Les règlementations intervenues en 2001 ont été complétées en 2016 avec l’obligation de déclaration des transactions, la création d’une autorité de contrôle et d’une autorité de sanction. Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins), organisme dépendant du ministère de l’Action et des Comptes publics, a élaboré un guide complet pour relever les indices de blanchiment dans des transactions. Ses rapports annuels sont amers envers le monde de l’art. Les lacunes et le manque d’investissement des acteurs y sont régulièrement pointés du doigt. Ainsi, en 2017, l’organisme déplore n’avoir recueilli que 67 déclarations de suspicion et seulement 40 en 2018.

La future transposition de la 5e Directive Européenne en droit français apportera-t-elle des règles précises et facilement applicables, comme le souhaitent les professionnels du secteur de l’art ?

Pourquoi le blanchiment d’argent est facilité sur le marché de l’art ?

Dans l’article de l’ACAMS, notre associé Olivier de Baecque pointe l’inadéquation de ces règles aux acteurs en présence. Il est plus facile pour les banques et les grandes maisons de vente aux enchères de procéder à des vérifications et à des contrôles, car elles ont l’habitude de la compliance et des équipes formées à ces missions.

Au contraire, le marché de l’art repose sur des petites et moyennes structures encore éloignées de ces obligations de lutte contre le blanchiment d’argent. Ainsi il est plus difficile pour les antiquaires ou les galeristes de procéder aux vérifications nécessaires par manque d’information, de savoir-faire et de personnel.

Plusieurs facteurs font de l’art une cible privilégiée pour blanchir des capitaux :

  • une culture de la discrétion inhérente au monde de l’art ;
  • une forte composante internationale ;
  • des prix négociables et subjectifs ;
  • un transport facile des oeuvres d’art ;
  • une forte concurrence entre les acteurs.

Faute de ressource interne, sous-traiter les vérifications anti-blanchiment à un avocat est une solution à envisager. Notre cabinet d’avocats maîtrise les pratiques du marché de l’art et vous assiste dans toute transaction d’oeuvres d’art. Il vous permet de vous assurer une conformité avec les exigences légales pour lutter efficacement contre le blanchiment d’argent.

avocat propriete intellectuelle

Olivier de Baecque
avocat droit de l’art

 

Olivier de Baecque, avocat associé du Cabinet De Baecque, Fauré, Bellec

Avocat Propriété Intellectuelle

odebaecque@debaecque-avocats.com

Tél. + 33 (0) 1 53 29 90 00

 

 

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